L’histoire des pompiers au Québec
Jusqu’au milieu du XIXe siècle, le Québec a été témoin de multiples spectacles d’incendies. Les maisons étaient construites en bois et étaient dotées d’une cheminée destinée à chauffer l’ensemble du bâtiment. L’aménagement des maisons était propice aux incendies.
1670
Sous le régime Français, on voit apparaître des règlements, consignes et interdictions pour lutter contre le feu. À titre d’exemple :
- Il est interdit aux habitants de laisser la paille et le fumier dans les rues
- Une échelle doit être placée sur le toit des bâtiments pour en faciliter l’accès
- Les cheminées doivent être ramonées régulièrement;
- Il est interdit de faire des feux dans les cours intérieures;
- La quantité de poudre à fusil que chacun peut avoir en sa possession à son domicile est limitée.
1760
Sous l’autorité coloniales britanniques se forme la Comité du feu. Le Québec fait l’achat des pompes à incendie d’Angleterre et la Société amiable, également appelé la Société du feu, voit le jour en 1769. La Société du feu reste une société privée jusqu’en 1832.
1806
La première brigade de feu se forme au Québec. Au même moment, les autorités distribuent des centaines de seaux, des haches et d’échelles dans les quartiers pour que les citoyens puissent contribuer à éteindre les feux. Les pompiers volontaires se développent graduellement. Les alertes de feu se faisaient signaler par les cloches de l’église et les pompiers volontaires étaient munis de trompettes et de tambours pour signaler leur participation.
1832
La Société du feu devient publique et relève désormais de la cité. Chaque quartier de la ville reçoit une pompe à incendie et se voit assigner 50 pompiers volontaires dirigés par un capitaine.
1866
Le service municipal engage des pompiers permanents. Les casernes ont désormais un budget octroyé pour leur service géré par le chef et sous-chef pompier.
1917
L’organisation des services incendies s’améliore de plus en plus avec la création du Bureau de prévention des incendies. Des chefs d’incendies, des inspecteurs et des prévôts sont désignés pour gérer les risques et incendies sur leur territoire. Un rapport de tous les incendies est entretenu par le prévôt et archivé.
1963
Vers 1963, des restrictions sur la compétence des pompiers s’imposent. Pour devenir pompier, les municipalités exigent un minimum de septième année de scolarité, être âgé entre 20 et 30 ans et mesurer plus de 5 pieds 7. Les pompiers devaient également suivre des formations continues pour perfectionner leur habileté à travailler en été comme en hiver. Des cours sur la propagation du feu, de combat incendie et d’appareils respiratoires étaient mis à la disposition des pompiers.
1966
Les services incendies connaissent une rationalisation. Les villes révisent les structures et la gestion des municipalités pour maximiser l’utilisation des ressources, à accroître leur efficacité et à réduire les coûts pour les citoyens. On recommande la fermeture de plusieurs casernes, une réduction des effectifs, une redistribution des services sur le territoire, une sélection des pompiers plus sévère et un entraînement encore plus strict.
1979
L’Académie québécoise des pompiers voit le jour en 1979 pour offrir de la formation aux pompiers volontaires. Elle était la première école des pompiers à but non lucratif. Elle est ensuite devenu l’unique école des pompiers entièrement privée au Québec sous l’appellation de l’Académie des pompiers.
1992
Le service incendie de la ville de Québec accueille pour une première fois 2 pompières. Avant 1992, les politiques administratives interdisaient aux pompiers d’amener des femmes dans les casernes et l’accès au poste de garde leur était strictement défendu.
Les pompiers du Québec ont grandement évolué et continuent à innover. Découvrez l’histoire de l’Académie des pompiers : notre histoire.
*Prenez note que les photos sont sous la propriété de leur auteur.
RÉFÉRENCES
http://ville.montreal.qc.ca/sim/histoire/creation-dun-point-de-ralliement-en-cas-dincendie
https://ville.montreal.qc.ca/memoiresdesmontrealais/files/pompiers-camion-echelle-caserne-letourneux
https://www.mcq.org/place-royale/themes.php?id=4&ver=1
https://lelacstjean.com/histoire/lincendie-emporta-plus-grande-belle-eglise-de-region/
http://histoire-du-quebec.ca/incendies-quebec/
https://www.lesoleil.com/la-vitrine/250-ans-des-pompiers-de-quebec